Bruxelles, ma belle !
Démonter, réutiliser un maximum de matériaux pour rebâtir du neuf de manière plus douce envers la planète. La déconstruction a du potentiel à l’heure où Batibouw présente ses nouveautés, sans rejeter l’économie circulaire. Conserver des éléments existants, gardés en l’état ou réparés (colonnes, poutres, charpentes, murs…).
Démonter des
matériaux en vue de les utiliser sur le site pour un usage identique ou
similaire (briques), recycler sur place pour destiner les matériaux à un
autre usage, comme des pierres ou briques comme sous fondation après
concassage… La déconstruction a pris naissance en Belgique avec le
démantèlement de bâtiments industriels. Retrival en est le principal
acteur en Wallonie. Ne faisant pas partie du secteur privé classique, ni
secteur public, cet acteur de l’économie sociale est généralement
considéré comme faisant partie d’un troisième secteur.
Bâtiments déshabillés
Faire passer les déchets au statut de matériaux
«Cette activité de démantèlement a été lancée fin des années 90 par Cockerill. Cela permettait de reclasser des gens mis hors circuit de la sidérurgie. Mais c’était davantage du curage que de la déconstruction, explique Damien Verraver à la tête de Retrival avec Thibaut Jacquet. On a commencé par les anciens bâtiments de Carsid où bois, câble électrique et d’autres matières ont été collectées et triées autour des hauts-fourneaux. Aujourd’hui, on ne va pas jusqu’à la grosse démolition, mais on déshabille des bâtiments pour ensuite trier et stocker si possible sur place. Les matériaux sont alors réutilisés par le chantier de reconstruction ou vendus sur place. On travaille avec des architectes, des entrepreneurs et des collectifs.»